SILENCE ! CA CHANTE ….
Publié le 11 Juin 2015
Jeudi 11 Juin 2015 - SILENCE ! CA CHANTE ….
Destination Champoléon, une vallée préservée au cœur du Parc National des Ecrins. Aujourd’hui nous sommes accompagnés de Bernard THOMAS, ancien garde, qui va nous faire partager son attachement passionnel pour ce territoire qu’il a parcouru et protégé au cours de nombreuses années.
Départ des Fermonds sous le soleil. Les oiseaux chantent depuis le lever du jour... Au bord du torrent du Tourrond, un cincle plongeur qui se nourrit d’insectes aquatiques. Tout au long du circuit, nous essayons d’être attentifs tant il y a de choses à apprendre : outre les explications sur la faune, Bernard nous apprend aussi à étudier le paysage de ce cirque qui avait une forte activité pastorale le siècle dernier.
Je vous propose un condensé de cette initiation à l’écoute des oiseaux qui se rattachent à un groupe : soit sédentaire, migrateur, hivernant ou de passage. Seul le mâle chante pour marquer son territoire, mais aussi pour charmer sa belle.
Nous avons écouté et parfois vu :
- le Pouillot véloce (ou compte écus) au doux sifflement > Tchaff ! Tchiff ! Tchaff ! Tsip Tsap Tsip
- la Fauvette noire, gazouillis bavard avec sons flûtés > Tek ! Teck ! (bruit de cailloux frappés)
- le Pinson des arbres à la voix forte avec cris typiques > Huitt ! Yup ! Huitt ! Yup !
- le Coucou gris qui appuie la première syllabe > COUcou ! COUcou !
- le Pipit des arbres au chant gai, métallique avec trilles > Tsia ! Tsiaa ! Psiee ! Tsit !
( il se laisse glisser en parachute )
- le Troglodyte mignon (ou trotte muraille) tempo saccadé, chant sonore > Zerrr ! Zek ! Zek !
Du plateau de Planure, observation du chocard à bec jaune et pattes rouges, le planeur des arêtes.
Notre regard s’est aussi porté sur un petit charançon, au surnom de « Carmen », qui parasite l’aulne vert, en roulant une feuille en cigare après l’avoir coupée, mis un point de couture avant de pondre un œuf ; des crottes du Tétra Lyre, indice de sa présence.
Sur le chemin du retour, courte halte au refuge des Tourronds, le temps de se recueillir devant Boudha...
Une dernière observation, avec l’aide d’une longue-vue : l’aire d’un aigle.
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Si le décodage des chants d’oiseaux reste mystérieux, nous repartons un peu plus émerveillés de cette nature qui nous entoure. Un nouveau rendez-vous sera proposé au printemps prochain. Grand merci à Bernard pour sa bienveillance.
- Monique -
17 Participants / 730 m de D / 5 h 30 de marche