Le sentier de Costebelle. Jausiers
Publié le 5 Juillet 2019
Jeudi 04 juillet 2019
Le sentier de Costebelle me fait incontestablement penser au sentier de la Baronne dans le Trièves. Par bien des aspects ils se ressemblent. Ils ont été tracés par l'homme. On peut penser qu'ils étaient destinés à la transhumance des troupeaux de brebis pour passer d'un alpage à l'autre. En les parcourant nos pensées vont immanquablement vers nos anciens. Quelle volonté, quel courage, et quelle science de la montagne il leur a fallu pour tailler ces passages au milieu des falaises.
Pour les 14 courageux qui ont décidé de venir le parcourir, les choses commencent à la Rochette ( Jausiers ). Un éboulement ne permet plus de rejoindre Chanenc depuis Rochefort. C'est donc 250 mètres de dénivellation qu'il faut ajouter au programme. Et pas n'importe lesquels. Ça grimpe, mais ça grimpe ! Ouf, voilà la piste, on récupère un peu. Pas longtemps, passé le captage des eaux de Jausiers c'est reparti de plus belle. Il y a au moins un avantage, " on dénivelle", 550m en 1h15.
Un petit casse-croûte sur un joli replat, vers 1900m, et ça repart. Maintenant le sentier en forêt en deviendrait presque monotone. Encore une boucle et vers 2550, il débouche enfin sur les grandes pentes qu'il va falloir traverser. L'aventure commence.
On atteint le refuge de Costebelle en une trentaine de minutes en traversant des pentes déjà assez raides et ravinées. Certes on est bien sur un sentier, mais il est parfois bien étroit, et le vide est omniprésent. Il faut rester très attentif, et mieux vaut s’arrêter quand on veut profiter du paysage. Après la cabane on monte au col au-dessus à 2375 m. Les choses sérieuses commencent après ce col, car le chemin devient plus aérien à travers des ravins vraiment impressionnants. Un passage utilise même une vire rocheuse au sommet d’une grande falaise où la prudence est de mise. Au-delà, c’est loin d’être fini, et les ravins se succèdent, que de tours et de détours. Un passage bien délicat a même été câblé et cela sécurise. Vers la fin, une ravine est plus difficile à franchir. Heureusement le cheminement a récemment été restauré. Un grand merci aux personnes qui sont montées jusque là avec des outils.
La descente vers la cabane de Belmont dans des prairies puis en sous-bois n'est plus qu'une formalité. A midi et demi nous pouvons nous installer sur les tables devant le gîte pour le casse-croûte.
On peut diviser la randonnée en trois parties bien distinctes. La montée 5,5km et 950 de dénivelé. La traversée 5,5 km 250m déniv positif et 250 négatif . La descente 6km et 950m de déniv négatif,(évidemment) longue, longue et monotone.
Un grand bravo aux 13 personnes qui ont bien voulu me faire confiance pour emprunter ce sentier un peu hors du commun.
14 participants - 17 km - 1200m de ▲ - Temps de marche 6h J-Pierre R
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