Col de Fontfroide Raquettes

Publié le 22 Mars 2012

 

RANDO RAQUETTES DU 22 MARS 2012
LA PLUS BELLE POUR LES PLUS BEAUX
COL DE FONTFROIDE 2610M

Les superlatifs manquent pour décrire la rando d'aujourd'hui, oui, celle qu'ont manqué ceux qui ont ressenti hier une nouvelle douleur quelque part, ou qui ont soi-disant mal lu le message, ou qui se sont trouvé une ocupation urgente  ou qui n'ont pas bien compris l'invitation; enfin, ne parlons plus des accros qui se défilent, honte à eux.
Mais parlons de la rando réalisée par un groupe de vrais randonneurs, volontaires, tenaces, entraînés, oublieux de leurs petites douleurs pour mieux s'engouffrer dans les portes ouvertes de la montagne, oh ! pas n'importe laquelle, c'est vrai, celle du Champsaur. Donc, ce jour direction le Champsaur (désolé pour ceux que cela défrise...), en particulier Molines en Champsaur 1245m, pour un départ effectif à 7h30: la montagne se pratique tôt dans ces contrées reculées. Donc, un groupe équilibré: 4 dames, 4 hommes, de bonne humeur et de bonne compagnie.
Entame un peu frisquette avec les raquettes sur le sac, avec un premier arrêt devant un bâtiment construit durant la 2ème guerre mondiale, par Jeunesse et Montagne pour éviter à des jeunes Français de partir, au titre du Service de Travail Obligatoire, en Allemagne: alimentée par le torrent voisin, une micro-centrale dont on peut encore voir le matériel, a permis l'électrification du village. N'oublions pas.
Plus haut, passage dans la forêt en cours d'exploitation et qui a subi les effets de la tempête hivernale avec beaucoup de saccage comme conséquence (non, non, ce ne sont pas les randonneurs ABRG qui ont commis les dégâts que l'on peut voir sur les premières photos...). Ensuite, petite halte à la cabane forestière de Peyron Roux 1630m pour deviser, échanger, prendre un léger coupe-faim avant de repartir pour des affaires plus sérieuses que l'on commence à entr'appercevoir entre les arbres qui s'éclaircissent peu à peu.
En effet, se présentent bientôt les grandes pentes supérieures qui vont en se redressant, uniformes, immaculées, impressionnantes, mais à coeurs vaillants pas de crainte; bien groupés, les meilleurs (c'est-à-dire les huit) enchaînent les pas sans rechigner, le souffle rythmé, les bras en cadence, la détermination au front et la sudation en action. Les traceurs se relaient efficacement jusqu'au moment où les raquettes descendent du sac pour être enfin enfourchées et faciliter la marche car la neige est, alors, un peu délicate.
Au sommet de la grande pente (premier objectif du jour), une halte est bienvenue mais écourtée par suite du vent qui se léve, emportant quelques nuages de poussière blanche nous enveloppant brutalement. Il s'agit alors de passer à l'étage supérieur constitué par le sommet de la moraine de l'ancien glacier de Fontfroide aujourd'hui disparu; une magnifique plaque à vent (de faible importance quand même...) fera l'affaire pour enfin apercevoir le second objectif: le col .DENIV POSITE 1400 M.
 Le vent s'est calmé, les brumes d'altitude se sont dissipées, le col paraît proche: tout le monde veut y parvenir.

Et, à 11h30 nous débouchons au col où personne ne nous attend, soit aprés 4 heures de montée régulière et déterminée. Alors, là, un panorama à faire mettre à genoux même un mécréant: du Vieux Chaillol aux Rouïes en passant par le Pic de Malcros et ses satelliites, les Choucières Vertes et Parières, Le Bonvoisin, le Jocelme et les Bans, l'Ailefroide, le Coolidge et la Barre des Ecrins; du trés beau monde, quoi ! Nous sommes bien petits au milieu de tant de majestés, mais heureux et fiers (un peu) .
Le repas, complet avec apéro et rosé se déroule dans la bonne humeur et une grosse tempête...de ciel bleu et de chaleur quelque peu surprenante pour l'altitude. Nous nous en accomodons  et prolongeons volontiers la pause en cherchant, et trouvant (merci à l'ancien garde...) un couple d'aigles royaux, des chamois, mais les bouquetins n'ont pas été prévenus par l'office de tourisme.
Le départ pour la descente est un déchirement, mais on doit y aller car on a promis à Noël de rentrer; des drapeaux à prières, au col où passe le sentier d'été, nous consolent un peu. La photo de groupe est aussi un  bon moment, avant de plonger dans les pentes dont la neige s'est bien transformée depuis notre montée. Dans la grande pente, c'est le pied ! et même les deux (pieds..); nous avons une pensée (bien hypocrite) pour les randonneurs à skis du week-end qui vont nous maudire de leur avoir pourri ce champ de neige; l'honnêteté nous incite à apposer la signature de l'ABRG en grand sur la neige (cf diapo). Nous traiterons les réclamations en temps voulu.
De petites haltes en mini pauses pour observer des empreintes de chamois ou chevreuils, nous finissons par revenir à la cabane où les raquettes réintégrent leur support du début: le sac. Ensuite, c'est le sentier rive droite qui nous voit défiler, jusqu'à la résurgence où apparait le torrent (bien maigre) qui passe à Molines; là, nous saluons Nicolas de l'Auberge Gaillard où il fait bon se restaurer.
C'est fini: nous avons fait un grand et beau voyage, aujourd'hui.
Merci à tous
JC BLANCHARD
 

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Rédigé par A.B.R.G

Publié dans #Sorties

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