Insomnies.

Publié le 6 Janvier 2014

      

Pour moi c'est chaque année la même chose, pendant les fêtes de fin d'année. Est-ce dû à ces repas, trop copieux, au rassemblement de la famille, aux êtres chers disparus, dont les souvenirs, reviennent plus forts, en ces temps-là. Sûrement un peu tout cela...

En tout cas, voilà trois nuits que je ne peux trouver le sommeil. Bien qu'ayant parcouru le chemin pour aller chez Cassiopée, je ne puis trouver le repos dans les bras de Morphée. Les heures s'égrainent...lentement, interminablement. Vers 2 heures du matin les toilettes ont reçu trois fois ma visite.... le réfrigérateur également... 02h40, les yeux rouges du radio-réveil me narguent...

Je n'en peux plus, allez debout. Allons faire un petit tour chez Windows. Mon PC dormait bien lui, il met un de ces temps à se réveiller... les messages, rien de nouveau depuis 23 heures hier au soir, pas étonnant, tiens. Ils dorment, eux... Allons faire un tour sur Skitour pour voir les dernières sorties. Pas grand-chose. Rien de bien intéressant. Une idée : Montagne-Cool, je vais regarder un peu les énigmes, cela me fera passer un moment. Chez MC quand ils partent en ballade, ils ont l'habitude de partir avec un petit paquet, un couteau, un livre ou autres, qu'ils vont cacher. Ils vont ensuite proposer une énigme qu'il faudra déchiffrer et qui permettra de retrouver le « graal » .

Voilà la première.  Je lis :

Où est la paire ?

Par un bel été indien, l'équipe de MC s'est retrouvée... et nous en avons profité pour vous planquer un beau livre de chez Glénat ainsi qu'un petit cendrier de chez MegosHS.

Il ne vous reste plus qu'à aller les chercher... une fois que vous aurez déchiffré cette énigne :

Voici l'énigme...

Pour faire marcher la tête

Cicéron, c’est pas carré.

Scusez ;-)

Si c’est mou, c’est presque sumo

Si c’est mi, c’est presque là

Si c’est miou, c’est déjà Pas, ensuite c’est Mont

Puis trou de mémoire.

Alors cherchez la 2eme faille à l’entrée.

Main gauche sur le gros cailloux intrus

Réflexion :Cicéron, c'est pas carré ; Scusez . Cela me fait penser à Sisteron.

Voyons la suite.

Si c’est mou, c’est presque sumo → Si c’est mi, c’est presque là → Si c’est miou, c’est déjà Pas,

Voyons, voyons... Sumo, mi, miou, Pas : Evidemment... Près de Sisteron. Le Pas de Sumiou !

ensuite c’est Mont → Puis trou de mémoire.La Grotte des Peyrourets ! J'en suis sûr, enfin presque...

Ensuite : Alors cherchez la 2ème faille à l’entrée.-> Main gauche sur le gros caillou intrus.

Là il faudrait voir sur place.

Une idée saugrenue vient de germer dans mon cerveau. Quelle heure est il ? ... 3h00. Quel temps fait-il ? Peu importe... Allez, Cartoexploreur une petite trace et vite, sur le GPS. Pendant que je m'habille, l'eau pour le thé chauffe. Le thermo... un petit café . À la hâte je griffonne un petit mot sur un papier, au cas où mon épouse se réveillerait. Mon sac, le GPS, les chaussures, allez c'est parti. Enfin, presque, j'ai bien failli oublier la frontale... 3 h15 en voiture direction Valbelle.

Sur la route je me rends compte que je ne suis pas le seul à ne pas dormir, mais eux, je pense que s'ils avaient le choix … Ils ne partiraient certainement pas à la recherche d'un bien hypothétique et dérisoire trésor au milieu de la nuit.

Quatre heures du matin, le faisceau de la frontale balaie le sentier, je longe les murs de Brunel et dans ma précipitation, je rate le départ du sentier. Merci GPS je me récupère très vite et ça repart. Doucement, quand même. Mais, je sens en moi, une telle montée d'adrénaline, que j'ai envie de courir. Et je cours presque. Pas de bruit, je n'entends que mon souffle et le bruit de mes pas. De curieuses taches blanches tombent devant ma frontale. Allez, pense à autre chose... Voilà le Pas de Sumiou 4h40. Bon 500m en 40 minutes ça fait du combien ? Qu'importe, ce n'est pas cela qui compte. La traversée du bois est vite expédiée. Faisant confiance au GPS je coupe tout droit me voilà sur le plateau.

Je dois rêver j'ai vu briller comme des étoiles... Ce n'est pas possible, parce qu'il commence à neiger. Alors ça ne peut pas être des étoiles. J'ai dû monter trop vite... Mon cerveau doit manquer d'oxygène. A bon ça recommence, encore deux étoiles. J'ai compris, je ne suis pas seul. Deux yeux brillent dans le faisceau de la lampe. Un chamois bondit dans la pente, rapidement je mets la main devant ma frontale pour ne pas l'éblouir. Il ralentit, s'arrête, me regarde, puis repart. Excuse-moi, je suis désolé de venir te déranger à une heure pareille. Je passe la cote 1256 et cherche le début du sentier qui descend vers la grotte. Je fais une grande boucle, et enfin je trouve le cairn qui marque le départ.

Je commence à descendre dans le bois, quand tout à coup, grand frisson... OOOUUUUU, et un grand bruit dans les branchages. Holà Madame la Chouette ou Monsieur le Hibou, ( je ne sais pas), je sais bien que je vous dérange mais vous m'avez fait une de ces peurs... De ce côté il a neigé et la neige n'a pas fondu. Le sol est gelé. Attention danger. Ce n'est pas le moment de se mettre à plat. Je ne vois pas qui viendrait me chercher là. J'ai de bonnes chaussures et tout va bien. Tiens, le sentier de traversée pour arriver à la grotte ne me semblait pas si long ! À voilà l'entrée, là-haut, encore un peu d'escalade et j'y suis. Génial. Quelle heure est-il ? Bof je n'ai même pas envie de regarder ma montre. Voyons, que disait l'énigme ?

Cherchez la 2ème faille à l’entrée.-> Main gauche sur le gros caillou intrus.

Alors, cherchons. À main gauche 2 ème faille. Oui, il y a bien une... deux failles. Et là au milieu de la deuxième un gros bloc coincé. Génial ! Je grimpe pour voir au-dessus... Rien. Déception ! Cela aurait été trop facile. Plus loin la grotte se divise en deux. Je grimpe, je fouille... rien...rien de rien. Je reviens, je regarde à nouveau sur ce fameux rocher dans la deuxième faille. Non vraiment, il n'y a rien là-dessus. Je vais redescendre. Sur le côté gauche je remarque un espace avec quelques pierres. J'en retire une, deux, trois. Tiens la ganse d'une poche en plastique apparaît. Encore une... Le voilà mon trésor. Je l'extrais de sa cachette, allez viens, on s'en va. Je le glisse dans la poche de mon sac sans même regarder le contenu, le titre du livre. Il faut redescendre avant que le temps se gâte vraiment. Quelle heure est-il ? Je n'en sais toujours rien, et je n'ai aucune envie de le savoir. En tout cas il fait toujours bien nuit, mais il ne neige presque plus. Allez droit dans la descente. Je coupe au plus court, et je cours... enfin un moment, de temps en temps.

À 7h30 je suis à la voiture, il fait toujours nuit. Je m'assois à l'arrière pour enlever mes grosses chaussures. Un lève tôt passe par là. Je lui fais un signe de la main et lui dit bonjour. Il s'arrête un moment, me regarde et me dit. - Holà mon brave, vous partez de bien bonne heure. Vous avez raison, la journée appartient à ceux qui se lèvent tôt. Et il continue son chemin. Non non, je n'ai rien dit de plus, je ne suis pas sûr qu'il aurait compris. Et puis cela aurait été trop long de lui expliquer. J'ai juste bu un peu de thé avant de partir.

Il est 8 h30, je suis dans la cuisine, je bois mon café. Mon épouse se lève, elle s'étire, haaa, j'ai bien dormi, et toi ?

Djipi

 



Rédigé par A.B.R.G

Publié dans #Sorties

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A
<br /> Une imagination débordante, à cultiver...Quelle "chute" ! la boucle est bouclée...<br />
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C
<br /> Du Djipi pur cru....un petit moment de bonheur en lisant tes aventures....avec un brin de folie!!! bravo...mais sois<br /> prudent!!<br />
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S
<br /> t'es unvrai conteur jipi tu commences l'année à fond c'est ça la vraie vie bonne année et merci odil<br />
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