Rando « Vieux Noyers » du 19/01/2012
Publié le 19 Janvier 2012
Rando « Vieux Noyers » du 19/01/2012
16 amateurs de la Haute Provence, que n’avaient séduits ni la sortie « raquettes » ni le séjour en Savoie, prirent la route ce jeudi pour la commune de Noyers sur Jabron et plus précisément pour l’ancien village du Vieux Noyers, situé au dessus du chef lieu.
Après avoir stationné les véhicules le long de l’église romane, restaurée avec soin, dédiée à notre dame de Bethléem et à Saint Bevons, nous parcourons à pieds les belles ruines du village, dont les pierres élégantes témoignent de l’ancienne prospérité.
Au milieu de celui-ci, existe encore, témoin de l’époque où ces ruines séduisaient les hippies, la « garçonnière » d’un excentrique Anglais (pléonasme) : une petite pièce donnant sur la rue, dotée d’une cheminée, d’un fauteuil et d’une bibliothèque encore garnie, et une chambre (« tanière » ?), accessible par une échelle meunière, à l’étage.
Sous la conduite de Michèle ALBERT, organisatrice de la randonnée, nous empruntons, entre l’église et le cimetière, l’étroit sentier qui plonge vers la vallée.
Ayant rejoint le chemin qui longe une ferme imposante constituée de plusieurs bâtiments (le fermier nous salue de loin), nous le quittons à nouveau pour le sentier conduisant à « Pierre Impie ». Une clôture pour le bétail empêche le passage. Le système de verrouillage, assez sophistiqué, rend son ouverture impossible pour qui ne possède pas (c’est notre cas) l’outil adapté : Le sourire du fermier n’avait-il pas cette nuance sardonique que nous avons cru y déceler ? N’est-il pas en train de nous observer avec satisfaction ?
Finalement, Joël renonce à utiliser la pince coupante qu’il avait amenée et nous enjambons simplement la clôture, heureusement non électrifiée.
Dans la montée, sous les arbres, nous rencontrons un sympathique garde des Eaux et Forêts avec qui nous faisons un brin de causette.
Nous rencontrons aussi quelques excréments de renard ou de blaireau avec qui le dialogue s’avère plus difficile. Grâce aux connaissances de Bernard nous avons toutefois l’impression qu’ils nous parlent : Exemple : « Je suis un renard et j’ai mangé des gratte-cul il y a peu .…».
Après une halte « collation » à la petite chapelle Saint Bevons, dont il ne reste que de jolies pierres, nous gagnons le lieu dit « Pierre Impie », cette appellation désignant un rocher escarpé d’où les Sarrasins, lorsqu’ils occupaient la région au moyen âge, projetaient leurs épouses adultères. Nous découvrons, gravées sur la roche par un berger amoureux, des inscriptions que nous n’avons pas le temps de déchiffrer, à la grande déception de Georges MILLON.
De l’autre côté du ravin, en nous retournant sur la pierre impie, dont la hauteur est impressionnante, nous comprenons pourquoi les sarrasines adultères à qui ont faisait faire ce funeste plongeon se le tenaient généralement pour dit et ne recommençaient pas.
Après avoir contourné la montagne, et gravi une petite côte, nous accédons à un collet venté. Nous nous replions quelques mètres plus bas où nous déjeunons fort agréablement, dépassant notamment la tradition provençale des 13 desserts (certains en ont compté 24, avant de s’arrêter de compter. A noter que nous n’étions que 16).
Reprise de la marche, pratiquement au plat, pour rejoindre le chemin de la ferme, puis remonter le sentier, descendu le matin, conduisant au village. On transpire évidemment plus dans ce sens.
Après une dernière photo de groupe auprès de l’ancien puits, déguisé en borie, nous mangeons le gâteau des rois que Michèle, non contente de mener la rando, a confectionné à notre intention.
Vers 15 h 30, nous reprenons, satisfaits, le chemin des Hautes Alpes.
En conclusion, sortie très agréable, soleil voilé mais présent, ni chaud ni froid, allure soutenue sans excès (620 m de dénivelé, 14 km de parcours), paysages intéressants, convivialité. Donc, que du bonheur ! (Certains, qui ne conduisaient pas, se sont même endormis dans la voiture du retour).
Un grand merci à Michèle (qui m’a promis du nougat …).