Traces douces
Publié le 10 Janvier 2012
Traces douces
La neige est enfin arrivée, les activités hivernales vont pouvoir commencer.
Pour certains, ski de rando et ski de fond. Mais pour la plupart d'entre nous ce sera «raquettes».
La raquette à neige est aujourd'hui la deuxième activité montagnarde (derrière le ski de piste).
Quels sont les enjeux environnementaux et les questions de sécurité liés à ce phénomène de société ?
On estime que le nombre total de pratiquants cumulés sur l'année avoisine les deux millions, avec une moyenne de 500 000 raquettistes réguliers par semaine.
La randonnée à raquette efface la barrière entre celui qui sait et celui qui ne sait pas skier. Elle permet une découverte (ou une redécouverte) de l'espace montagne hivernal. Une grande majorité des pratiquants est constituée par la clientèle des stations de ski.
A coté de ces pratiquants urbains parfois peu sportifs, et connaissant mal la montagne, existe une pratique plus engagées combinant cette immersion dans la nature avec le goût de l'effort, le plaisir de la randonnée dans un cadre agréable et convivial.
A l'ABRG nous faisons, très certainement, parti de cette dernière catégorie.
Sécurité:
La randonnée hivernale avec des raquettes à neige est une activité peu dangereuse. Mais c'est une activité qui se pratique en hiver et dans un milieu potentiellement dangereux, la montagne.
En plus des risques liés à la randonnée estivale, le raquettiste doit appréhender un nombre plus important de paramètres: orientation et degré de la pente, qualité et stabilité du manteau neigeux, météo.
Ces éléments rendent beaucoup plus complexe l'appréciation du risque. La neige modifie le relief, efface les sentiers, il faut être capable se s'orienter.
L'équipement en plus du « nécessaire » et du « superflu » doit absolument être omplété par DVA pelle et sonde.
Respecter la faune:
La raquette à neige se pratique l'hiver, période très particulière en montagne pour la faune qui ne migre pas. Elle est confrontée à de fortes contraintes pour trouver ses ressources alimentaires, doit dépenser une énergie accrue pour lutter contre le froid alors que ses déplacements sont rendu difficiles par une épaisse couche de neige.
A cela s'ajoute le retour d'un prédateur impitoyable ; le loup. Il fait parti, parait-il, de l’écosystème. Tout le monde c'était apparemment fort bien accommodé de son absence. Mais il est de retour et en plus protégé...
Les raquettistes pénètrent dans des zones de quiétude, descendent dans des creux et des lits de rivières, lieux jusqu'alors peu fréquentés par l'homme. De part leur présence ils provoquent un stress pour la faune sauvage qui va se traduire par une réaction de fuite. C'est à dire une dépense d'énergie supplémentaire.
Des déplacements répétés pendant cette période sensible peuvent être fatals pour les animaux.
Deux types d'animaux sont principalement concernés : les ongulés ( chamois , bouquetins, mouflons, chevreuils) et les galliformes ( lagopède, tétras-lyre, grand tétras, perdrix bartavelles et gélinotte des bois)
Adhérants de l'ABRG, l 'éducation à la préservation de l'environnement hivernal nous concerne tous. JPR
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Vous trouverez ci joint les liens pour accéder au site du parc des Écrins
Traces douces ---> Chuuut.
Programme d'accueil et de découverte - Hiver 2011/2012 (1.48 MB)
http://www.ecrins-parcnational.fr/autres/flippingbook/2011-12-PNE-PAD-HIVER-2012/
Voir le diaporama "Chuut, c'est l'hiver" très interressant.
http://www.ecrins-parcnational.fr/dossiers/38-accueil/753-traces-douces-et-spatules-de-velours-.html